EDS Chapitre 3: Le Marché Aux Esclaves

Plop!

J’avais dit ce week end, mais il est prêt donc autant le sortir XD.

Pas de sortie de royaume gobelin, mais de EDS bien sûr!

Voilà voilà, chapitre 3 de la série (4 en vrai si on compte le prologue, bande de chenapans).

Lâchez un max de commentaires, vos avis m’intéressent!

Je vous met le lien des définitions, pour ceux qui ne sont pas familiers avec certains termes de japonais dans ce chapitre.

Définitions

Enjoy!

ps: le 2.5 reste un mystère pour le moment 😮

Chapitre 3: Le Marché Aux Esclaves

L’homme était assis dans sa cage, veillant à ne pas appuyer son dos sur les barreaux brûlants, presque chauffés à blanc par le soleil ardent.

Il avait arrêté de fixer ses poignets écorchés à vif par les fers qui les enserraient. Il avait fini de se lamenter sur son sort. Lui qui était promis à un brillant avenir, classé parmi les premiers au concours national des lycéens. Tōdai lui tendait les bras !

Non, à présent, son attention toute entière était dirigée vers son nouveau compagnon de cellule. Un jeune homme, ayant l’air d’avoir le même âge que lui.

Le jeune homme était un peu plus grand que lui, sûrement dans les 1 mètre 75. Rien de bien choquant jusque-là.

Ses cheveux étaient couleur châtain clair, avec des variations ambrés donnant des reflets roux ou dorés selon l’angle avec lequel la lumière arrivait dessus. C’était plutôt rare dans son pays d’origine.

Le jeune homme dormait d’un sommeil troublé, les paupières mi-closes, laissant entrevoir l’iris bleu azur de ses yeux. Définitivement pas un japonais se dit-il.

 

◆◇◇◆

Un lever de soleil.

…encore…

L’homme la posture de superman était présent, comme la dernière fois.

Encre ce rêve…

Mais cette fois, ce n’est pas lui qui me tendit la main, mais une des formes à côté de lui. La main tendue, la silhouette se fit plus concrète, dessinant le corps d’une personne fine et élancée, les cheveux rassemblés en une queue de cheval.

Quoi…tout ça pour me présenter une fille, pensai-je en ironisant.

Alors que la silhouette approchait son bras, elle s’embrasa !

◆◇◇◆

 

Je me réveillai en sursaut tout en criant : « Chaaaauuuuuuddddd ! ».

Maintenant assis, je voyais ce paysage familier défiler. Toujours les  mêmes nuances de rouge et de jaune se succédant, parfois quelques minuscules tâches de vert venaient assaisonner le tout.

Plus de pluie, la boue avait disparu, la terre ayant retrouvé son état de sécheresse habituel.

De retour dans ma prison ambulante me dis-je en me tournant vers l’avant du convoi.

Ou pas…

Je me retrouvai face à face avec un autre être humain. Pour être exact, un autre Invoqué. Et pour être encore plus précis, un Invoqué « normal » selon les critères du marchand d’esclaves.

En d’autres mots, un japonais !

Des cheveux noires et raides, qui lui arrivaient en dessous des oreilles et masquaient légèrement le contour de ses joues rondes. Les traits de son visage étaient fins. Il ressemblait vaguement à ces bishōnen peuplant les mangas shōjo et les dramas tv.

Mis à part son visage qu’on pourrait qualifier d’efféminé, l’élément le plus troublant restait la minceur de son corps. Tous ses membres étaient fins, et plutôt longs pour sa taille. Un peu comme à l’image de ses doigts, des doigts de pianiste.

Je n’avais pas de miroir, mais je me dis que je devais être tout aussi maigre que lui.

Un rapide coup d’œil à l’arrière de la cage m’indiqua que le convoi ne comptait maintenant plus qu’un seul wagon. Enfin, sans parler de la voiture de tête se trouvant juste sous mon nez, derrière l’Invoqué japonais, avec Aktur aux commandes.

Toujours sous le coup de la surprise, je restai bouche bée, me demandant comment la situation en était arrivé là.

Je me concentrais pour revivre les événements de la veille…

De la veille… ? Combien de temps étais-je resté inconscient ?

La pluie et le tonnerre. Puis les rugissements et le corps du soldat s’écrasant contre ma cage. Le début de ma fuite après avoir récupéré le trousseau de clef. Et ma lutte désespérée contre les éléments, la boue et la fatigue. J’étais trop faible, me répétai-je à moi-même une fois de plus.

Trop faible et je perdis connaissance avec pour seul question à l’esprit :

Comment Aktur avait-il survécu à cette ignoble créature !?

L’absence des deux gardes aux côtés du convoi m’apporta un élément de réponse. Le combat avait dû être difficile. Je commençais à imaginer plusieurs scénarios possibles quand le japonais interrompit mon fil de pensées.

« Rhinozéphyr. »

« Hmm…..Hin ? » ne comprenant pas ce qu’il disait, je ne pus répondre que par onomatopées.

« La bête qui tire le convoi, c’est un Rhinozéphryr. Il ventile ses poils avec la magie pour réguler sa température interne. »

« Ah.. »

« Je t’ai entendu te poser des questions dessus au début du voyage. Cela fait trois jours si je ne me trompe pas. »

« Attends ! Tu m’as entendu pendant que je murmurais tout seul dans ma cage !? Et 3 jours ! Je suis resté 2 jours dans les vapes !? »

Mes épaules s’affaissèrent sous le choc de la nouvelle.

« Calme-toi » dit-il. « Ce n’est pas si grave, ce ne sont que 2 jours au final. »

Deux jours inconscients…Il avait raison, ça aurait pu être pire finalement. Et puis, ça m’a évité de ressentir la faim, le froid et la chaleur, inconscient que j’étais.

Comme pour me contredire, mon estomac laissa échapper un gargouillement colossal.

« D’abord, manges un peu, je t’ai gardé ta ration de galette de farine des deux jours derniers. »

Il me tendit les galettes, et je ne sentis aucune gêne lorsque je les enfournai dans ma bouche comme un sauvage. Le goût n’était pas au top, mais l’avantage de ce genre de plats, c’était leur longévité. Je ne suis même pas sûr que cela puisse pourrir. C’était le genre de denrées qui avaient évité de nombreuses famines dans l’histoire du monde.

« Pour ce qui est de ton autre question, mon ouïe s’est développé depuis mon arrivée dans ce monde, comme si l’air transportait mieux les sons. »

« Ah oui, c’est vrai. Nous sommes des surhommes…Toi aussi, tu as eu le droit à la leçon ? »

« Oui, je ne crois pas que ce soit dans leurs intérêt de nous cacher ces choses là. Après tout, ils comptent sur nous pour fournir de beaux spectacles. »

« Ou comme force de travail. » ajoutai-je en le regardant, avant de finir ma phrase par un « euh … ? » peu subtil.

Une lueur de compréhension passa dans ses yeux et il inclina la tête en se présentant.

« Shin, je m’appelle Shin. »

Je laissai retomber ma main, pour me contenter d’incliner la tête à sa façon, me présentant à mon tour.

« Alex. Moi, c’est Alex. »

 

◆◇◇◆

Quelques jours se sont écoulés depuis ma première conversation avec Shin.

Rien n’est venu perturber notre petit convoi pendant ce laps de temps. Et à part les interruptions d’un Aktur quasi-muet lors de la distribution des repas, j’ai passé mes journées à parler avec Shin, en apprenant plus sur lui et ce monde.

Cela faisait deux semaines que Shin était arrivé dans ce monde, invoqué dans une maison d’esclaves plus au Sud de la mienne. Il avait servi d’esclave de maison, faisant le ménage dans la propriété, pendant 10 jours avant d’intégrer le convoi qui allait me récupérer par la suite.

Il s’était lié d’amitié avec quelques esclaves locaux, grappillant des informations sur la situation actuelle des Invoqués.

Apparemment, nous étions parmi les biens les plus précieux et les plus rares du royaume. Seules quelques invocations étaient conduites chaque mois car elles demandaient du temps et de l’argent.

J’aurais bien aimé en savoir plus sur le sujet, mais Shin ne possédait aucune information là-dessus.

De plus, le commerce d’Invoqués était soumis à une régulation assez stricte, que ce soit au niveau des invocations mais aussi au niveau du nombre d’achat par clients, pour des raisons évidentes…

Ajoutez à cela les « marchandises défectueuses » et les morts accidentelles, l’approvisionnement en Invoqués n’était pas très important.

Shin avait également appris le lieu de notre destination : le marché aux esclaves de Ktoub.

Ktoub était à l’origine une petite ville à la frontière Nord de ce royaume, le royaume de Tajir.

Mais depuis l’avènement de l’Empire des Sept il y’a 6 ans, elle s’était peu à peu agrandie, se trouvant à l’endroit parfait pour établir un comptoir de commerce entre les deux pays.

Au sud, le désert. A l’est, une chaîne de montagne, formant une barre rocheuse qui traversait les deux royaumes. A l’Ouest, après avoir traversé une vaste étendue de terre craquelée et parsemée d’arbustes, se trouvait la mer. Au nord, l’Empire des Sept, au climat plus clément selon les dires de Shin.

Et au milieu de tout ça, Ktoub, construite autour d’une petite oasis, et qui entrait maintenant dans le champ de vision de notre convoi.

Effectivement, je pouvais à présent confirmer la description que m’en avait faite Shin ces derniers jours. La partie originelle de la ville était à gauche, constituée de petites maisons en torchis et pierres, regroupées autour du point d’eau.

Le reste de la ville ressemblait à un corps étranger greffée de force au village. Les bâtiments étaient tous faits de pierre blanche, l’ensemble en devenant éblouissant à cause de la lumière du soleil qui se reflétait dessus.

La majeure partie de cette zone était occupé par une grande place, constituée de halls sur les côtés et d’une cour intérieure:

Le marché aux esclaves.

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